Je suis né le Mardi 27 Mai 1952, à 04H40 du matin, à GUEMENE-PENFAO (*), la commune la plus étendue du département de la Loire-Inférieure (44), tel qu’il s'est appelé, jusqu’au 9 Mars 1957. Ce département, du moins la région, s’est auparavant appelé(e) “bro-naoned” (pays de NANTES) en breton traditionnel, “liger-atlantel” en breton moderne, “loère-atlantiqe” en gallo, langue parlée dans la partie située à l'est de la Bretagne ou encore “paeï de Nantt”. Ceci explique la raison du triskel que j'ai placé sous le titre du site, au centre du bandeau d'accueil (voir ci-dessus).
*: compte tenu de la date, de l'heure et de mon lieu de naissance, je suis Gémeaux, ascendant Taureau.
Pour tout savoir sur ma ville de naissance: http://www.infobretagne.com/guemene-penfao.htm.
Le Pays de GUEMENE-PENFAO a longtemps été une zone d'influence bretonne et on y parla le breton jusqu'à la fin du 16ème siècle. Le nom de la commune vient d'un lieu, dont le nom était breton, GWENMENEZ [de "gwen" (blanc) et de "menez" (montagne)], auquel a été associé, en 1633, par Henri de BOURBON, Prince de Condé, qui deviendra plus tard Henri IV, celui qui a signé l'édit de NANTES, un autre lieu voisin du nom de PENFAOU [de "pen" (extrémité) et de "faou" (hêtre)].
Dès ma sortie de la maternité, j’ai habité dans une autre commune, limitrophe de la première citée, commune qui porte le nom de PLESSE, où habitaient mes parents, commune qui se trouve être la 2° plus vaste du département. GUEMENE-PENFAO et PLESSE sont approximativement de la taille de PARIS intra-muros, un peu plus plus vaste pour la première citée, un peu moins pour la deuxième, à quelques centaines d'ares près, pour respectivement 4.876 et 4.252 habitants. On y est forcément moins serrés !
Le nom PLESSE vient du latin "Plebs Sei" (peuple de Sée), car à l'origine c'est là qu'habitait un riche Gallo-Romain du nom de Séius. Suite à l'invasion saxonne, au 6° siècle, est édifié le château de Sée, dans le village de Rozay, à 2,5 km du bourg actuel de PLESSE, sur la voie romaine allant de NANTES à RIEUX (56), via BLAIN, et PLESSE est, à cette époque, un véritable carrefour commercial.
La ville de RIEUX, construite en 52 avant J.C par les Romains, vainqueurs des Gaulois à ALESIA, s'appelait DURETIE en ce temps-là et elle était un lieu de croisement entre plusieurs voies romaines, là où les marées de l'Atlantique sont encore perceptibles et permettent de traverser la Vilaine, appelée Visnonia à l'époque, à gué, lors des marées basses. Vous trouverez plus d'infos sur: http://www.rieux-morbihan.fr/.
En 888 (ou 890 selon les sources) Alain Le GRAND s'associe à Judicaël, ducs de Bretagne tous les deux et prétendants à la couronne, pour combattre les Vikings. Lors de la bataille de QUESTEMBERT, cette même année, Judicaël meurt et Alain Le GRAND se proclame Roi de Bretagne sous le nom de Alain 1°. Il est le dixième souverain de la Bretagne, dans l'ordre chronologique.
De 897 à 903, Alain 1° installe son fief à PLESSE, dans le village de Rozay, il y mena grande cour et ce fut l'âge d'or de la cité plesséenne. Il s'installe ensuite à RIEUX.
Je viens de vous résumer brièvement l'histoire de la Bretagne et je voudrais conseiller, à ceux qui aimeraient en apprendre plus, de visiter le site: http://www.infobretagne.com/histoire-bretagne.htm.
Aux 16° et 17° siècles, PLESSE fut un bastion du protestantisme breton. Mais en 1685, 300 protestants abjurent leur religion pour embrasser le catholicisme.
PLESSE est le lieu de naissance de personnages célèbres, tels que Lucien MAZAN, dit "Petit Breton", célèbre cycliste, vainqueur entre autres du Tour de France 1907 et 1908, tels encore que le peintre Charles PERRON, ou bien le poëte Michel MANOLL. Le comédien et réalisateur René HAVARD, qui a joué dans "La vache et le prisonnier" et qui a écrit le scénario de "Un taxi pour TOBROUK", n'y est pas né, mais il y a passé ses vacances d'enfance. Je ne vais pas tout vous dire à propos de PLESSE ici, mais je conseille à tous ceux et toutes celles qui voudraient en savoir un peu plus, d'aller visiter le site: http://www.infobretagne.com/plesse.htm.
Mes parents, tous deux décédés, maman à 27 ans, après m'avoir donné deux soeurs en photo ci-dessous, et papa à 69 ans, tenaient un café à PLESSE, un bistrot dans lequel j'ai passé ma prime jeunesse. Il faut dire qu'il y avait une douzaine d’autres troquets dans cette vaste commune faiblement peuplée, tant on devait sans doute y boire à l’époque, tout comme dans les communes avoisinantes certainement.
Je vous montre ci-dessous une photo sur laquelle vous pouvez me voir, dans la cour derrière le café en question, en compagnie de mes deux soeurs, toutes deux récemment décédées également (s'il n'en reste qu'un, je suis celui-là), Mariannick victime d'un cancer de l'œsophage, debout, et Christiane, victime d’une rupture d'anévrisme cérébral, assise au volant de ma voiture à pédales, de couleur bleue (déjà ?), que feu mon père, mécanicien, m'avait fabriquée d'après des plans parus sur un numéro d'une revue "SYSTEME D", à laquelle il était abonné à l'époque. Ou bien je n'avais déjà pas l'instinct de propriété, ou bien je préférais déjà les motos, toujours est-il que j'avais laissé le volant à Christiane... à moins que, vu qu'elle semble grimacer et produire un mouvement de recul, j'étais peut-être en train de la pincer discrètement, avec ma main droite, cachée, afin qu'elle me laisse sa place au volant (j'me connais !).
J'ai pratiquement passé toutes mes vacances scolaires estivales dans les stations balnéaires de la Côte d'Amour, plus précisément sur ses 3/4 sud, à une soixantaine de kilomètres de PLESSE. J'ai commencé, à l'âge de 5 ans, pour libérer ma maman gravement malade, en passant l'été au POULIGUEN avec ma tante Marie-Thérèse, qui travaillait comme femme de chambre, à NANTES, pour les co-propriétaires de la biscuiterie nantaise LU qui possédaient cette villa au POULIGUEN, ainsi qu'une autre maison de campagne à PLESSE. Le seul souvenir que j'ai, c'est que la résidence du POULIGUEN possédait un accès direct à la plage depuis le jardin, en descendant quelques marches.
Puis après, à BATZ-sur-MER, dans une villa appartenant à des Parisiens, près d'une villa appartenant à la soeur de ma grand-mère maternelle, puis à PORNICHET, dans une villa de Germaine, ma grand-mère paternelle, puis à Sainte-MARGUERITE-de-PORNICHET dans un appartement et derrière la maison neuve de cette même grand-mère et enfin à Saint-MARC-sur-MER, sur un terrain appartenant encore à Germaine, avec cabanon et w.c dans une cabane au fond du jardin, comme l'a chanté Laurent GERRA, w.c sur fosse étanche que je devais vider chaque été, dans un trou que j'avais préalablement creusé dans le jardin !
Ma maman est décédée de la leucémie alors que je n’avais pas encore 6 ans. Mes deux sœurs et moi avons été élevés par nos grands-parents maternels au-dessus de la Mairie de l’époque, dans un appartement de fonction, puisque notre grand-père était le garde-champêtre de la commune de PLESSE. J’ai quelques souvenirs de cette période : mes copains du quartier, dont mon conscrit Pierre PELÉ, et moi jouions aux cow-boys et aux indiens, jusqu’à l’hôpital tout proche, hôpital de La Rochefoucault construit en 1905 par la famille du même nom, légué au département en 1935 et transformé en maison de retraite de 94 places vers 1950. Nous jouions parfois également aux petites voitures sur les trottoirs, ce qui nous faisait jouer inconsciemment à des jeux de rôle bien avant que ça devienne la mode, ou encore aux billes ou au football dans la rue ou bien nous regardions parfois la télé (Thierry La FRONDE et RINTINTIN, entre autres), le Jeudi, jour chômé à l’époque dans les écoles, au travers de la fenêtre de la famille CHATELIER, une des premières du quartier à être équipée à l’époque.
La sirène qui alerte les pompiers était au-dessus de la chambre de mes grands-parents dans laquelle était mon petit lit et j’étais souvent réveillé lorsqu’il y avait un incendie ou un accident. Un autre souvenir est que les w.c étaient situés dans le jardin et que le papier était exclusivement le surplus des bulletins de vote des élections passées.
M'étant essuyé les fesses avec les bulletins de vote de tous les partis politiques sans exception (ce que je ne ferais peut-être plus !) j’en ai fait inconsciemment un rejet de la politique au point que je ne me suis inscrit sur les listes électorales qu’en 2006, au cours donc de ma 55° année, afin de ne pas avoir de responsabilité s’il se passait la même chose qu’à l’élection présidentielle précédente, où j'ai quelque peu culpabilisé.
Nous sommes restés là pendant 4 ans, avant que notre père se remarie avec Marcelle, bien connue de beaucoup de side-caristes et mère d'Yvonnick, mon filleul et side-cariste également, ainsi que de Gaël, administrateur du site officiel du Comité de Bretagne - Pays de Loire de la Fédération Française de Sport Automobile (http://www.focale44.com) et de Mickaël, qui a récemment racheté la B.M.W R80-RT qu'Yvonnick avait possédée un temps puis revendue.
J'ai fort participé à la vie locale de la commune puisque j’ai été tour à tour enfant de chœur, puis clairon dans la fanfare et enfin gardien des buts de l’une des équipes de football de l’Union Sportive de PLESSE, tel que le club s’appelait à l’époque. On me surnommait alors "le singe". Mon père avait déjà joué dans la fanfare également, et aussi gardé les buts de l'équipe de foot à son époque, et fort brillamment comme on me l'a souvent rappelé en m'encourageant. C'est la moto qui a mis provisoirement fin à ma carrière footballistique puisque je me suis fracturé le scaphoïde gauche lors de mon premier accident et que c'est fort gênant pour un gardien de buts. J’ai repris le football, toujours comme gardien des buts, dans l’équipe locale des P.T.T de SOISSONS, dans un championnat inter-usines dénommé “Coupe des Métiers”, en 1973 et les années suivantes. Je me souviens en particulier d’un match au cours duquel j’avais arrêté un pénalty et l’arbitre de la rencontre était venu me voir après le match pour me demander d’incorporer le club de SOISSONS. Mais Christiane m’a demandé de choisir entre la moto que nous partagions et le foot que j’aurais évidemment pratiqué seul. Devinez ce que j’ai fait !
Je vous montre ci-dessous une photo prise alors que j'avais cinq ans et qui témoigne de ce qui aura certainement été mon premier contact avec un deux roues motorisé. Le photographe scolaire venait à cette époque sur un scooter VESPA et il m'avait pris en photo à son guidon dans l'allée qui menait à l'école, en 1957. Apparemment j'avais déjà l'air d'apprécier ce genre d'engins. C'était lors de ma dernière année de ... maternelle ... et j'ai toujours un contact avec Françoise LELIEVRE, mon institutrice d'alors, qui débutait à l'époque et qui réside désormais dans la maison de retraite citée plus haut. Je ne sais pas si beaucoup de semblables peuvent se vanter de posséder un tel lien. Je suis persuadé que c'est elle qui m'a donné le goût pour le français et l'écriture en me donnant le b.a.-ba. Je la remercie de tout coeur !
Ceux qui me connaissent remarqueront que j'avais déjà des problèmes capillaires à l'époque. On me mettait une casquette pour cacher le problème, comme vous avez pu le voir sur la première photo, mais ça devait plutôt l'aggraver.
Mais ma véritable histoire motocycliste a commencé en 1969 alors que je venais d’entrer en seconde T2, au lycée technique de La Chauvinière, au nord de NANTES (44). L’établissement abritait également un C.E.T (Collège d’Enseignement Technique), dont un interne de Saint-MARC-sur-MER, Lionel ROUET, était élève. Lionel enseigne désormais l’électricité dans un lycée technique de Saint-NAZAIRE. Il venait au collège avec sa 175 MOTOCONFORT U23C, moto qui possédait une selle biplace dont j’ignore la provenance, en remplacement du siège monoplace et du tansad d’origine. Ce sont 70 kilomètres qui séparaient son domicile du collège et à l’époque la route n’était pas, comme de nos jours, une quatre voies tout du long.
Du jour où je suis entré au lycée, je n’ai jamais acheté aucune fourniture scolaire que ce soit, et tout l’argent dont je disposais passait dans l’achat de revues moto, hebdomadaires ou bien mensuelles. Mon classeur, dans la salle d’étude, en était rempli. J’étudiais très peu et j’ai même le souvenir d’un professeur qui m’a supplié une fois pour que je recopie le devoir d’un autre élève afin qu’il puisse enfin me mettre une note pour l’année.
Je vivais sur mon acquis des 6° et 5° que j’ai suivies dans un collège privé, le collège Saint-Laurent de BLAIN, tenu par des frères catholiques ainsi que de mes 4° et 3° au collège public de la même ville. J’étais demi-pensionnaire et le soir j’étais tenu de faire mes devoirs, à la maison. J’étais balaise en français et en anglais, naturellement et sans effort particulier. Par contre j’étais quasi-nul en maths ainsi qu’en physique ou autres sciences très ésotériques pour moi.
Le paradoxe était que lors de mon année de terminale F3 (électrotechnique), j’ai été promu Président du “Comité de Débouchés” du lycée, un organisme qui se chargeait de trouver du travail aux élèves qui avaient quitté le lycée les années précédentes et qui n’en avaient pas encore trouvé. Nous faisions de la prospection en écrivant à toutes les sociétés de la région dont l’activité était enseignée au lycée et nous leur proposions des candidats.
Il y a 40 ans, le chômage n’était pas celui qu’il est de nos jours, mais à cette époque j’ai tant vu de chômeurs parmi les lycéens qui avaient quitté leurs études que je n’ai pas voulu rajouter mon nom à la liste et j’ai passé un concours administratif, dont l’organisme que je présidais affichait les dates de concours sous le préau. Je savais que je gagnerai moins, voire beaucoup moins certainement, que dans le privé, mais j’étais certain de ne pas à avoir à chercher du travail au gré de l’humeur des patrons.
Nous avons été trois copains de la même classe à passer le même concours et à le réussir, Loïc PROVOST et Daniel POITRAL, de NOZAY (44), ainsi que moi. Nous avons été appelé à suivre une année de cours à PARIS, le 21 Mars 1973. Nous logions tous les trois dans un foyer à IVRY, nous avons choisi la même spécialité, le télex, mais eux ont travaillé lors du stage et on pu choisir une place en Bretagne. Moi, n’ayant fait que minimum pour être reçu, me suis retrouvé nommé à PARIS, mais j’ai pu échanger ma place avec quelqu’un qui était prioritaire pour SOISSONS et qui désirait rester sur PARIS car il venait de créer un orchestre.
Près des cuisines de l’internat de NANTES, cuisine dont le chef, Jean GUINGUENE, était un ami de mon père, il y avait un petit parking sur lequel une moto-école proposait des leçons de conduite, le Jeudi, jour chômé pour les élèves à l’époque. Chacun faisait un tour entre les cônes tout le long du parking, faisait demi-tour au bout et revenait au point de départ par une longue ligne droite où il "poussait" les vitesses. Chacun passait ensuite la moto, une 175 MOTOBECANE Z23, à un autre élève. Je me suis inscrit à cette moto-école, l’année où j’ai redoublé ma 1° F3 (électrotechnique), et j’ai eu mon permis le 13 Décembre 1971. Lionel était déjà tombé en panne avec sa 175 MOTOCONFORT et il s’est acheté la 2° plus grosse HONDA du moment, la CB 450.
J’habitais, à l’époque, chez mes parents, à PLESSE, à plus de 50 kms au nord du lycée et la moto venait de faire son apparition dans cette petite commune. Jacques OLIVIER (ne pas confondre avec le pilote Olivier JACQUES qui n'était pas encore né !), le fils d’un charcutier, Jean MICHEL, le fils d’un boulanger et feu Jean-Michel LEBLANC roulaient sur diverses motos. Ce dernier m’emmenait parfois au lycée à NANTES, où il travaillait, le Lundi matin, sur sa B.M.W. Le reste du temps, je faisais les 50 kms sur le cyclo PEUGEOT 101 que mes parents m'avaient offert pour mon B.E.P.C. Jean-Michel, Jacques et Jean m’ont transmis le virus et m’ont fait inscrire, comme eux, au Moto-Club de l’Isac, basé à GUENROUËT, à 7 km à l’ouest de PLESSE. C'est à eux que je dois cette passion !
Jacques s’est ensuite passionné pour la compétition en side-car, qu’il a disputée sur un basset, avec un gars de GUENROUËT. Ils faisaient le plus souvent des courses de côte et Jean leur faisait l’assistance. Les essais du basset avaient parfois lieu dans le bas du bourg, sur la route de Savenay, route sur laquelle j’habitais.
Vers les années 70, la famille MEIGNEN, qui est la mienne, passait tout l’été dans des tentes, en ce qui concerne les enfants, ou dans une caravane, pour les parents, sur le petit terrain que la grand-mère paternelle possédait à Saint-MARC-sur-MER, justement là où habitait Lionel. Afin de me faire mon agent de poche pour l’année, je travaillais tous les étés, comme manœuvre dans une entreprise de bâtiment de Saint-NAZAIRE, dans laquelle mon père était chef de l’atelier mécanique. J’ai travaillé sur la 175 tous les Samedis et Dimanches de Juillet et Août 1971, dans le sous-sol du bureau de poste dont le receveur était le père de Lionel.
J’ai désossé la moto complètement et tout remonté. J’ai remplacé le gros filtre à air par un cornet et cette pose lui fut fatale. Au premier coup de kick, il y a eu un retour de flamme au carbu qui a mis le feu au réservoir qui fuyait et la moto s’est embrasée. Heureusement que nous étions dans l’enceinte d’un bureau de poste et qu’il y avait des extincteurs, à eau pulvérisée certes, mais dont la pression a permis d’éteindre le feu.
Retour à la case départ, démontage, nettoyage, remontage en lui donnant un côté sportif avec des commandes reculées, en retournant le repose-pieds, en sciant le sélecteur à 2 branches et en ne conservant que la partie arrière courte, en sciant la pédale de frein, en lui mettant un garde-boue avant sport en poly, en coupant le garde-boue arrière, en lui montant un compte-tours factice, une poignée de gaz à tirage rapide, un réservoir de 175 PUCH, avec les flancs chromés et des grippe-genoux ainsi qu'un siège dosseret monoplace puisque la selle d’origine avait brûlé. J’ai peint le tout de couleur bleue, ma couleur préférée. Le démarrage s’est fait sans incendie cette fois. Comme j’avais choisi une monte “sport”, je n’avais évidemment pas de porte-bagages et pour aller au lycée, distant de plus de cinquante kilomètres, la sacoche de réservoir était un gros sac de sport maintenu par des tendeurs.
Un jour que j’étais en balade près de BLAIN, j’ai pris une route un peu défoncée et lors d’un cahot sur la route, mon pied droit a buté dans le sélecteur, ce qui m’a fait passer de 4° en 3° d’un coup. La roue arrière s’est bloquée et je suis passé par-dessus le guidon, pour atterrir sur la route, la tête la première.
J’avais, à l’époque, un casque de type aviation et je mettais un foulard devant ma bouche. J’avais mal à mon poignet gauche puisque je m’étais fracturé le scaphoïde et je suis allé à pied dans une ferme voisine. C’est lorsque j’ai retiré le foulard et que j’ai voulu parler que j’ai perçu le problème. J’avais perdu mes dents supérieures de devant, dents qui dépassaient allègrement à l’origine, à cause, paraît-il, d’avoir sucé mon pouce longtemps ! Direction l’hôpital de Saint-NAZAIRE où l’on m’a plâtré le bras gauche.
J’ai conservé ce plâtre durant quatre mois, j’étais donc dispensé de gymnastique, et j’allais tous les Jeudis à l’école dentaire du C.H.U de NANTES pour faire soigner ma mâchoire supérieure et me faire poser un bridge. J’ai ainsi servi de cobaye à bon nombre d’élèves-dentiste durant quelques mois.
Le garage et la station-essence de Saint-MARC-sur-MER appartenaient à Monsieur LEBEAU dont deux des fils étaient motards. Gérard et Hervé étaient des amateurs exclusifs de DUCATI et de rien d’autre. Gérard fréquentait Carole, une fille de l’Anjou qui passait ses vacances à Saint-MARC et qui avait une M.Z. Carole avait un frère, Frédéric, qui me regarde faire le poirier sur la moto de Didier LADERRIERE lors d'une concentration à ANGERS, en 1972, sur la photo qui suit, et elle lui fit acheter une DUCATI 250 Mark 3 par son père qui était chef d’entreprise.
Je n’ai plus le souvenir des raisons qui ont fait que je finisse par acheter cette 250 DUCATI, toujours est-il que c’est avec elle que j’irai étudier à PARIS en 1973, dans une école des P.T.T, après avoir travaillé huit mois aux Chantiers de l'Atlantique, au service dénommé "La Provisoire", qui était chargé d'installer un éclairage temporaire dans les parties de bateau fraîchement ajoutées à ce qui existait déjà afin que les soudeurs puissent travailler. Sur PARIS, l'école était dans le 13° et je logeais à IVRY-sur-SEINE. La moto passait les nuits sur le trottoir, sans jamais avoir été volée ou abîmée. Autre temps, autres mœurs ! Mon plaisir était de faire des tours du boulevard périphérique, très vite, le soir, en inversant les sens, l’année de son achèvement total, à une époque où les radars n’existaient pas. Le bon temps ! Il y avait énormément moins de monde que de nos jours et la circulation était beaucoup plus fluide.
Au bout d’un an de cours, je fus nommé à SOISSONS et j’y ai débarqué en DUCATI, sous les railleries de nombreux motards japonophiles locaux. L’agilité de la DUCATI les fera revenir sur leur a priori.
Bien que possédant un gros porte-bagages, la DUCATI avouait ses limites question chargement. Pourtant, nous allions très souvent, Christiane et moi, en rassemblement en Belgique ou en Hollande. Après bon nombre de concentres j’ai fini par acheter une B.M.W R 60/5 blanche d’occasion.
Plus tard, j’ai monté un carénage de tête de fourche ALTUS et j’ai fabriqué un top-case en bois, recouvert de cuir.
Christiane emmenait tant d’affaires, à chaque fois, que j’ai fini par poser des sacoches latérales de réservoir, et comme ça ne suffisait pas encore, nous avons fini par acheter un side-car.
Nous rencontrions souvent Bill et sa sœur “La Caille”, motards de HAM (80), lors de nos nombreuses sorties (environ chaque week-end) et lors de la concentration de CHAOURCE (10), ils nous ont présenté un de leurs amis motards, en la personne de Bernard PRIEUR, un gars originaire de l’île d’Oléron, qui était militaire de carrière à CHALONS-sur-MARNE.
Bernard avait monté un side-car sur sa B.M.W R 75/5 et avait été déçu de sa conduite. Il faut dire qu’à l’époque il roulait seul et qu’un G.E.P, c’est très léger. Nous avons fait affaire avec lui, mais le panier était chez ses parents, à Saint-GEORGES-d’OLERON.
Quinze jours plus tard, Christiane et moi nous prenions la direction de cette île de l’Atlantique, en solo. Arrivés sur place nous avons attelé le G.E.P à notre B.M.W et ce furent les essais. Bernard était satisfait du montage, mais moi je n’arrivais pas à me faire à cette nouvelle conduite. Je n’avais de cesse de faire le tour du side-car avec la Béhème.
Après une nuit de réflexion, pensant que la conduite irait de mieux en mieux avec la pratique et ne voulant pas démonter tout ce que nous avions eu du mal à monter, nous voilà partis pour SOISSONS, distante de 650 kilomètres… à 30 km/h au début, puis à 40… 50… et pour finir 90 et tout allait bien, pensais-je.
Dans MONTBAZON, en banlieue sud de TOURS, soit au bout d’un peu moins de 300 kilomètres, il y avait un feu rouge sur la route à quatre voies. Je me suis arrêté sur la voie de gauche et pensais doubler la voiture de la file de droite au démarrage.
Non seulement je l’ai doublée, mais quand on accélère un side-car, le poids du panier fait obstacle et il freine l’ensemble. La moto a tendance, donc, à faire le tour du side-car qui lui est attelé et l’attelage tire à droite. J’ai paniqué du fait d’aller sur la droite et de me rapprocher de la voiture, j’ai accéléré encore plus fort, ce qui a amplifié le phénomène, j’ai fait une queue de poisson à la voiture et suis allé me jeter dans le premier arbre qui se trouvait là à border la route. C’est la moto qui a percuté l’arbre et Christiane, dans le panier, a eu quelques contusions à causes de pièces déposées dans le panier, comme la béquille ou le pare-cylindre droit, qui ont percuté ses jambes dans le choc.
Ambulance, hôpital, quelques points de suture près d’un œil et… retour en train. Quelques temps après, avec mon ami Philippe RASSELET, communément appelé “Fifi”, un motard à qui les kilomètres ne faisaient pas peur, au point même de devenir routier, devenu plus tard, et temporairement, mon beau-frère, nous avons été récupérer la moto et le panier avec une camionnette.
La fourche était un peu pliée, la roue avant était un 8 (voir ci-dessus) et j'ai absolument tout démonté (voir photo ci-dessous).
J'ai remplacé la fourche et la roue et j’ai tout remonté, j’y ai installé des sacoches SHOEI, que j’ai toujours actuellement sur ma B.F.G, trente ans plus tard, et me suis imposé des séances d’apprentissage à la conduite d’un side-car sur une très grande place près de chez moi. J’ai bien dû faire environ 400.000 kms en side-car depuis et sans accident.
Voilà l’histoire de mes débuts motocyclistes et side-caristes. J’ai eu ensuite une B.M.W R 90/6, attelée à un side POIRAUD d’un premier modèle, puis deux B.F.G attelées à un side POIRAUD d’un deuxième modèle pour ce qui concerne la caisse montée sur un châssis de construction personnelle.
Comme vous avez pu le lire, je n’ai jamais possédé de moto japonaise en 36 ans de pratique et pourtant je me suis rendu au Japon au cours de l’an 2000, comme vous pourrez le lire dans une autre rubrique de ce site.
- la B.M.W R 90/6 / POIRAUD -
- La B.F.G 1300 / POIRAUD -
Dernière minute (le 25 Juillet 2009): comme je vous le disais le 24 Mai dernier, j'ai mis mon attelage en vente, à 200.000 kms pour la moto et 300.000 kms pour le side-car, pour mille Euros, dans la rubrique "petites annonces" de ce site et, après une première vente ratée pour une histoire de carte grise pas très claire, mon attelage est parti ce jour du 25 Juillet 2009, chez Jean-Pierre BENOIT, un fort sympathique collectionneur de motos (706 machines de 192 marques et de 21 pays différent(e)s, à APREMONT (73), précisément à quatre kilomètres de La RAVOIRE, là où sont nées les B.F.G. C'est Christian GOUDARD, voisin de Jean-Pierre, qui l'a mis au courant de l'annonce sur mon site. Je suis très content que ma machine soit retournée au pays et je lui souhaite une agréable retraite parmi ses congénères. Je vous promets d'ailleurs un reportage prochain à propos de cette collection. En attendant, je vous invite à visiter son site: http://collectionjp.canalblog.com.
P.S: (le 25/01/2023) je suis celui qui a créé le journal “SIDKAR”, afin de remplacer Jean-Jacques DURET qui voulait cesser de réaliser son journal mensuel manuscrit et photocopié “Side-cars on the road”. Nous avions créé, en même temps que “SIDKAR”, le club “A.S.F”, pour qu’il soit le propriétaire du journal, à la place d’une personne physique. Je suis aussi celui qui a démissionné, comme quelques autres membres du bureau, à cause de la publicité que certains auraient voulu publier dans ses pages. L’événement “publicité” nous a fait quitter le club et créer le “S.C.C.F” et “PRÉCESSION” que certains ont fini par politiser à l’extrême-droite. Les clubs ne m’auront finalement jamais rendu tout ce que je leur avais prêté ! Jamais 2 sans 3 dit le dicton, mais je m’arrêterai là question journal sur papier ! Vive “SRIWILS” que je ne partage pas ! MERCI à tous ceux qui le feuillettent et qui, du coup, m’encouragent !