1° grande sortie en TGV*

*= Trike Grande Vitesse
J’ai mis “TGV” dans le titre car il faut bien comprendre que le CAN-AM Spyder RS passe de 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes et que la vitesse de pointe annoncée est de 195 km/h ! Qui dit mieux pour le même prix ?
L’essence a fort augmenté ces derniers temps, ce qui nous a certainement fait circuler beaucoup moins. Mais moi, qui relativise toujours énormément, j’ai bien calculé et je me suis rendu compte que cent kilomètres désormais au prix actuel me reviennent moins cher que lors des plus de 300.000 kilomètres que j’ai faits avec ma B.F.G attelée. Comme je n’hésitais pas à rouler à l’époque, il n’y a aucune raison de ne pas continuer.
Auparavant, avec mon attelage B.F.G/POIRAUD qui consommait 11 litres de SP 98 en moyenne (13 sur autoroute), lorsque l’essence était à 1,10 €, les cent kilomètres me revenaient à 12,10 € au minimum. Dorénavant, avec mon CAN-AM Spyder qui consomme 7,5 litres de SP95, même à 1,50 € le litre, les mêmes cent kilomètres ne me reviennent plus qu’à 11,25 €. Il en sera ainsi jusqu’à ce que le SP 95 atteigne 1,61 € ! C’est ce qui arrive sur autoroute où je consomme un litre de plus et ça me revient alors sensiblement pareil qu’avec mon attelage.
C’est donc le sourire aux lèvres que je me suis rendu dans ma région natale (le 44 – Loire-Atlantique) pour, d’une part essayer mon trike avec sa remorque modifiée par mes soins sur une grande distance, et d’autre part rencontrer Evelyne, une copine de ma génération et du patelin d’où je suis originaire, c’est à dire PLESSE, entre NANTES et RENNES, copine que j’ai retrouvée grâce à Internet, et avec qui je communique quotidiennement.
Evelyne est la sœur de Marie-Claude, une amie de mon âge que je retrouve aux repas de classe, pratique usuelle de la région des Pays-de-Loire, où les conscrit(e)s d’un même patelin fêtent ensemble leurs anniversaires tous les 5 ans, à chaque dizaine et à chaque moitié de dizaine. La fois prochaine sera 2012 pour l’année de nos 60 ans ! Mon Dieu… déjà ? Marie-Claude est coiffeuse indépendante, elle est domiciliée, à GUEMENE-PENFAO (GWEN-MENEZ-PEN-FAOU en breton), là où je suis né, et elle s’est promis de s’occuper de mon souci capillaire particulier. Nous sommes allés la voir au tout début de mon séjour et nous avons pu rencontrer un de ses frères qu’elle héberge provisoirement.
L’autre raison était de participer à une promenade de véhicules terrestres hétéroclites et disparates à 2 ou 3 roues (motos, side-car, trike), tous conduits par des MEIGNEN.
Avant de partir, je vais vous raconter quelques particularités de mon Spyder. Le tableau de bord, outre l’affichage de la température ambiante et le numéro de la vitesse enclenchée, y compris la marche arrière, outre également le compteur et le compte-tours classiques, vous indique, entre les deux, la vitesse à laquelle vous roulez en chiffres digitaux de 2 cm de hauteur et de 1 de large, plus parlants qu’une aiguille sur un cadran. Il possède également un affichage à sa base qui vous indique, entre autres, deux compteurs partiels, bien pratiques pour en avoir un pour l’essence et un autre pour l’étape de votre sortie. Vous pouvez les consulter et les faire défiler les uns après les autres à votre gré en appuyant sur un poussoir situé devant le commodo gauche et consulter aussi le kilométrage total, l’heure et le temps de roulage, partiel ou total. Le Spyder est équipé également d’un frein à main (à pied en l’occurrence), situé sur le côté gauche. Si vous l’oubliez en partant, un message d’alerte vous informe sur le tableau de bord. La remise à zéro de l’un ou l’autre compteur partiel se fait en appuyant simultanément sur un bouton du tableau de bord.
Autre chose dont j’aimerais vous entretenir, c’est la tenue de route dans les virages. Vu mon expérience en side-car avec plus de 500.000 kms parcourus, et vu que la largeur du trike est plus réduite que celle d’un side-car, il était évident pour moi qu’il lève la patte intérieure dans les virages. Eh bien que nenni… le Spyder reste collé à la route et permet même de passer beaucoup plus vite qu’un side-car dans les virages.
Des systèmes électroniques complexes réduisent le couple du moteur dans les virages ou freinent les roues à l’insu de votre plein gré (comme aurait dit Richard) et empêchent tout soulèvement de roue dans les virages. Aucune de ces deux actions n’est ressentie par le pilote.
Les technologies utilisées pour le Can-Am Spyder permettent de multiplier l'efficacité du contrôle dynamique et de la stabilité, permettant ainsi au pilote de ne pas s’inquiéter du comportement du trike. Ce système s'appelle VSS (Système de stabilité du véhicule) et a été conçu en partenariat avec Bosch. Il intègre des fonctions telles que le SCS (Système de contrôle de la stabilité), le TCS (Système d'anti-patinage à l'accélération) et l'ABS (Système de freinage anti-bloquant). Le VSS réagit à la moindre perte de motricité et fait le nécessaire pour appliquer les corrections nécessaires. B.R.P présente le Can-Am comme un corps avec quatre cerveaux. Le premier cerveau étant le VSS, les trois autres sont le DPS (Système de servodirection dynamique), l'EFI (Système d'injection électronique) et le DESS (Système de sécurité encodé numériquement). Les deux derniers sont assez évidents, mais le DPS mérite un complément d'information. Ce système fournit au conducteur une assistance variable qui ajuste les efforts de braquage nécessaire en fonction de la vitesse, de la charge et du couple. Par ce principe, le DPS améliore grandement la maniabilité et le confort, aussi à vitesse réduite. Ce véhicule hors du commun est vraiment à la pointe de la technologie actuelle. Bien sûr, quelques-uns d’entre vous se plaindront d’une électronique trop présente, mais il faut vivre avec son temps. Ils doivent être quand même rares ceux qui démarrent encore leur auto avec une manivelle !
L’arrêt des clignotants se fait automatiquement après avoir tourné. Pour les mettre en service vous appuyez une fois vers le côté droit ou gauche du bouton et s’ils ne s’éteignent pas après le virage, ou bien si vous avez fait un dépassement qui ne vous a pas fait trop tourner le guidon, vous appuyez au milieu du bouton pour les éteindre.
Ayant souffert (et le mot est faible !) lorsque j’ai été le passager d’un Spyder piloté par mon ami Jean-Jacques DURET, lors de l’essai d’un trike prêté par ”YELLOW-MOTORS” de LIVRY-GARGAN, avant que nous en achetions chacun un d’occasion, au point d’aller jusqu’à penser tout lâcher et de finir sur la route, alors que Jean-Jacques m’avait dit avoir roulé normalement, j’ai installé un dosseret pour le passager sur le mien.
Le dosseret d’origine, fabriqué par B.R.P, nécessite la pose du porte-bagages, d’origine également, pour être installé et ces pièces valent plus de 770 Euros à elles deux. J’ai profité d’avoir installé une attache remorque ARBOSPYD à 195,00 € pour installer le support d’un dosseret sur cette attache. J’ai fabriqué le support qui se fixe dessus et j’ai modifié un repose-tête d’automobile acheté pas cher dans une casse, avec l’aide de mon voisin Yves et de son copain Gérard. Yves a soudé tous les morceaux de ferraille que je possédais déjà et que j’avais découpés et ils ont fileté les deux tiges d’origine en rond plein de 12 mm du repose-tête. Voyez ci-dessous ce que ça donne après peinture. Ce n’était pas très joli, mais c’était efficace !





Peu de temps après, j’ai trouvé un top-case d’occasion, pour 50 €, de la même couleur que mon trike, pas très loin de chez moi, sur le site Leboncoin. Je suis allé le chercher et j’ai fait un support qui se monte également sur l’attache-remorque, en le plaçant assez haut pour que le levier de l’attache-remorque puisse passer dessous levé. Du coup, je revends le repose-tête de voiture modifié pour vingt Euros.




Avant de partir, je me suis rendu compte que l’écrou qui fixait mon système de top-case au bout de l’attache-remorque, allait jusqu’à atteindre le garde-boue arrière. Il faut dire que le propriétaire précédent du trike roulait toujours seul et l’amortisseur était à la position 3 sur 7. Ayant eu un problème avec mon concessionnaire précédent (“YELLOW-MOTORS” à LIVRY-GARGAN), je suis allé chez ”Jet7-PERFORMANCES” , à PONTAULT-COMBAULT (77), sur les conseils de Jean-Jacques DURET. Bonne opération car j’ai trouvé là un personnel fort sympathique et très professionnel. Le magasin, outre des CAN-AM Spyder RS et RT en quantité, possède encore plus de motos marines ou de quads. Les trikes CAN-AM occupent environ 40 % de l’activité du magasin.
Je leur explique mon problème avec “YELLOW-MOTORS” où l’on m’avait changé des pièces sous garantie, que l’on m’avait fait payer la main d’œuvre en me disant qu’elle n’était pas incluse dans la garantie tout en me conseillant d’écrire à BRP pour essayer de me la faire rembourser. BRP m’a répondu qu’il me remboursait et qu’il fallait que je contacte le magasin. Mais plus possible de le faire par e-mail ou par téléphone, ni même de le trouver dans les pages jaunes. C’est chez JET7 que l’on m’a dit que le magasin n’existait plus. Du coup j’ai écrit à nouveau à BRP.
Pour mon amortisseur, c’est Gilles qui est venu à mon secours avec une clé à cliquet. Il s’est allongé sous le trike et l’opération a duré 30 secondes que l’on m’a facturées 9,75 € ! Tout se paie ma brave dame ! Ayant reçu un courrier de BRP me demandant d’aller chez un concessionnaire pour changer le logiciel de direction assistée qui n’assiste rien du tout parfois, ce qui ne m’est heureusement jamais arrivé, nous avons pris rendez-vous pour le 22 Avril.
Mercredi 6 Avril, me voilà parti ! Ralentissement sur la Francilienne, à hauteur de MITRY-MORY, mais seulement à cause de la curiosité de ceux qui me précèdent. Un accident a eu lieu de l’autre côté, celui qui va vers le Nord, car une voiture a percuté celle qui la précédait sur la voie centrale. Le bouchon est pire de ce côté et va jusqu’à l’autoroute A4.
Aussitôt mon ticket d’autoroute pris, à Saint-ARNOULD-en-YVELINES, je n’ai pas fait dix mètres que je suis arrêté par un officier de la Gendarmerie Nationale après la barrière levée, de toute évidence intrigué par mon ensemble routier hors du commun ! Je lui donne mes papiers qu’il me réclame, consultation, avec un autre collègue, d’un très gros manuel (un livre, pas un Portugais balaise !), interrogation sur la puissance réelle du véhicule… rien trouvé d’intrigant dans le fascicule, on me rend mes papiers au bout de dix minutes et on me dit de filer ! OUF !
Depuis longtemps je voulais voir la distance totale que l’on pouvait parcourir avec un plein de 25 litres. J’ai profité d’avoir un jerrican dans ma remorque pour tenter l’expérience. Je suis tombé en panne d’essence précisément à 303 kilomètres. J’ai vidé mon jerrican dans le réservoir et cinq kilomètres plus loin,  j’ai remis exactement 25 litres dans le réservoir et le jerrican, ce qui fait une consommation de 8,11 litres, distance parcourue exclusivement sur de l’autoroute ou de la quatre voies, de 110 à 130 km/h.
C’est à 16H30 que j’arrive à PLESSE (44), après 520 kilomètres et  7 heures de route, sans prendre de repas à midi puisque je n’ai plus jamais faim désormais. J’avais proposé à Evelyne de nous rencontrer casqués, de nous mettre face à face tout près et de retirer nos casques au même moment (je suis joueur !).
Lorsque ses parents sont venus s’installer à PLESSE, elle avait 6 ans et j’en avais 9. Comme j’ai quitté PLESSE à 21 ans, nous ne nous sommes pas vus depuis 38 ans. D’autre part,  nous ne nous sommes peut-être, et même très certainement, jamais adressés la parole étant jeunes et elle a changé la couleur de ses cheveux. Il y a vraiment peu de chance que l’on se reconnaisse. Pour être franc, je vous dirai que je n’ai pas été déçu !
Je devais aller camper sur le terrain de camping de GUEMENE-PENFAO qui vient juste d’ouvrir pour cette saison, mais sur proposition de Ghislain, son fils cadet qui vit avec elle, elle m’invite à camper dans son jardin derrière sa maison. Merci Ghislain, tu me fais économiser 15,00 € par jour ! On peut accéder au jardin par une allée entre la maison et la clôture du voisin, la remorque peut passer tout juste, mais pas le trike qui passera les nuits au bord de la route sous une bâche.





Chaque matin des jours où je suis en vacances, j’ai l’habitude de faire une balade pédestre de plus d’une heure et j’espérais bien entendu en faire autant à PLESSE. C’est autour de l’étang de Buhel, un site de 11 ha, créé en 1992 à la place d’un petit étang, en face de chez Marcelle, qui m’a élevé de 10 à 20 ans, que je ferai cette promenade chaque matin, avec Evelyne. Le tour de l’étang fait approximativement 1.300 mètres et lors de cette première balade, nous avons le plaisir de rencontrer Marie-Thérèse, la petite sœur de ma défunte mère, et sa fille, Pascale, qui marchent dans le sens contraire du nôtre.
Evelyne travaille comme aide-soignante dans une maison de retraite, à CORDEMAIS, au bord de la Loire, juste avant l’estuaire, et dans cette commune il existe une centrale thermoélectrique dénommée “Le château de fer”. La centrale domine le bourg de ses quatre cheminées rouges et blanches, hautes de 220 mètres, depuis 1970. C’est le plus gros site français de production thermique d’électricité, par flamme.
Lors d’une manifestation artistique dénommée “Biennale d’art contemporain Estuaire 2009”, un artiste japonais né en 1960, Tatzu NISHI, a construit la réplique d’une cheminée de la centrale d’une taille inférieure, l’a peinte pareillement en rouge et blanc, et à perché une maison d’habitation à son sommet, à 17 mètres de hauteur. J’ai vu une vidéo qui montre la fabrication de la maison au sol et sa pose au-dessus de la fausse cheminée à l’aide d’une grue. Nous sommes allés voir cette curiosité intrigante Jeudi.



Pour accéder au logement de 32 m2, il faut monter 96 marches à l’intérieur de la fausse cheminée, il est donc préférable de ne pas avoir oublié le pain ! Vous sortez par une porte, dix mètres environ avant le sommet, sur une passerelle qui en fait le tour, vous montez encore une vingtaine de marches, à l’extérieur, et vous êtes arrivé. Là-haut, depuis le jardinet qui entoure la maison, vous avez une vue imprenable sur l’estuaire de la Loire et le Sillon de Bretagne.
Vous pourrez vous rendre compte de cette vue étonnante sur ce site . L’habitation fait office de gîte rural et se loue 95,00 € la nuit pour deux personnes, petit-déjeuner compris. Si vous vouliez louer cette villa, consultez ce site. Cliquez sur la première fenêtre verticale, à gauche sur la page d’accueil (à moins que d’autres villas insolites aient été rajoutées depuis l’écriture de ce texte).
C’est au retour à PLESSE, à 35 kms de là, qu’Evelyne se rend compte qu’elle a oublié ses lunettes, par terre certainement, à CORDEMAIS. Demi-tour, nous voilà repartis et sans perdre de temps car j’imagine le piétinement des passagers d’un car qui serait arrivé. Arrivés sur place on voit effectivement un autocar garé tout près de la cheminée, j’ai donc quelques craintes, mais en m’approchant de la fausse cheminée, je distingue, par terre, une des branches de lunettes qui se dresse vers le ciel ! Sauvés !
Vendredi 8 Avril, je voudrais montrer à Evelyne tous les endroits de la côte d’Amour où j’ai passé la totalité de mes vacances estivales avant d’avoir 20 ans. Nous délaisserons pour cette fois les stations balnéaires de BATZ-sur-MER et du POULIGUEN où je suis allé avec la famille de ma défunte mère et lui montre les endroits, villas ou terrains, ayant appartenus à Germaine, feu ma grand-mère paternelle, à PORNICHET, Sainte-MARGUERITE-de-PORNICHET et Saint-MARC-sur-MER où j’ai logé ou campé pendant plus de dix ans, chaque été, en Juillet et en Août. Nous déjeunons ensuite des galettes de sarrasin et des crêpes de froment à la crêperie “La Cabane d’Alcime” de Saint-MARC-sur-MER, puis nous nous rendons chez ma sœur cadette de un an, Mariannick, à Saint-NAZAIRE, avant de rentrer.
Sur le chemin du retour, Evelyne me tape sur l’épaule droite. J’arrête le trike et elle me montre une extrémité de son écharpe qui est prise dans la fixation du repose-pied et du pot d’échappement. Si elle s’était prise dans la roue, j’avais certainement un décès sur la conscience et peut-être un tas de viande hachée à ramasser! Pardon, c’était mon côté narrateur hyperréaliste !
Arrivés à PLESSE, nous nous rendons alors dans la ferme de Hirel, où ses parents ont travaillé après qu’ils aient quitté leur ferme de Saint-THUAL, entre RENNES et DINAN, en Septembre 1961 alors que Evelyne avait 6 ans. L’école catholique des filles était à plus de trois kilomètres de là et les enfants y allaient et en revenaient le plus souvent à pied. J’avais vraiment de la chance d’habiter dans le bourg, mais je n’en avais pas conscience alors !
Samedi, tour de l’étang de Buhel pour commencer la journée. Dans l’après-midi nous avons la visite de mon premier petit frère et filleul, Yvonnick, qui nous présente sa nouvelle compagne Brigitte, venue avec son fils Raphaël.



Et alors que nous étions entrés prendre un café, nous avons vu passer notre dernier petit frère Mickaël et sa fille Margaux, sur leur B.M.W R80RT… ça roule fort chez les MEIGNEN ! Petite visite chez Marcelle où nous les rencontrons et nous prenons rendez-vous pour le départ de la balade familiale à moto demain.
Dimanche matin, balade pédestre habituelle de bonne heure et repas vers 13 heures. Alors que je m’apprêtais à aller faire le plein à GUEMENE-PENFAO, à 10 bornes de là, je vois Mickaël passer sur la route et me faire bonjour.
Le temps d’aller faire le plein, l’heure du rendez-vous est passée mais nous arriverons cependant au même moment que le plus gros de la troupe sur la place du Lion d’Or de PLESSE.



L’équipée sauvage des motards  MEIGNEN se compose d’Yvonnick sur son attelage B.M.W K100/C.J.S “Lotus”, de Mickaël, sur sa B.M.W R80RT, de Tiffen, la fille aînée d’Yvonnick, sur sa SUZUKI 650 SV et de moi sur mon trike CAN-AM Spyder. Ce sont donc les trois quarts des fils MEIGNEN qui roulent à moto et le quart restant est Gaël, passionné par la compétition automobile, comme l’était notre papa qui avait pourtant été motard aussi dans sa jeunesse ! Gaël, on te pardonne !
Direction Saint-NAZAIRE par des petites routes que j’avais oubliées, mais je fais confiance à notre guide, Yvonnick, routier sympa ! La première étape est le port de Saint-NAZAIRE où nous garons nos quatre véhicules les uns à côté des autres. Après y avoir accédé grâce à un ascenseur, nous faisons un tour de la terrasse panoramique, qui jouxte l’écluse fortifiée construite par les Allemands en 1941, pour protéger la base sous-marine. Le toit qui supporte la terrasse est fait de 8 mètres de béton ! Nous pouvons jouir d’un point de vue exceptionnel sur le port et l’estuaire.



Puis nous nous rendons sur la petite plage de Gavy où nous rejoignent Maëwenn, la 2° fille d’Yvonnick, et son copain Gwen.
Nous allons jusque sur la plage où nous pouvons apercevoir un bateau-drague quitter le port en passant sous le pont de Saint-NAZAIRE. Yvonnick ramasse deux huitres sur la plage, huitres qu’il gobera après que Brigitte soit allée chercher de quoi les ouvrir, dans le side-car !



Nous finissons par repartir et nous nous séparerons tous à Saint-GILDAS-des-BOIS, à une vingtaine de kilomètres de PLESSE.
Le Lundi, Evelyne se rend à un rendez-vous chez son avocat nantais à propos du procès qui aura lieu la fin de la semaine, pour l’agression dont elle a été victime il y a 2 ans. J’en profite pour aller rendre visite à ma tante et à un couple de copains d’enfance du quartier de l’ancienne Mairie, Pierre et Guylaine PELE, en retraite depuis une paire d’années. Dès le retour de NANTES d’Evelyne, nous allons faire une petite balade pédestre le long du canal de NANTES à BREST, après le village de L’Angle, après avoir garé le trike près du canal.
Mardi matin, au réveil à 5 heures, je perçois le frais dans ma tente où j’ai dormi nu. C’est fort rare ! (pas de dormir nu, mais de sentir le froid !). Je me lève et m’habille, je rentre dans la maison en silence pour ne pas réveiller Evelyne et Ghislain et je ressors avec la clef de mon trike. Je mets le contact pour que la température s’affiche… 5° !
Dix heures, départ pour Saint-THUAL, à 35 kms au nord-ouest de RENNES à la frontière entre le département de l’Île-et-Vilaine et celui des Côtes-d’Armor. C’est là qu’est née Evelyne en 1955 et elle tenait à me montrer l’habitation où sa famille logeait avant de venir à PLESSE lorsqu’elle a eu 6 ans, habitation qui était la ferme de ses parents et qui est devenue une simple maison. Nous buvons un coup dans le bistrot-épicerie-station essence du patelin où la clientèle ne doit pas se bousculer puisqu’il n’y a que 710 habitants environ à Saint-THUAL.





Sur le chemin du retour, sur les coups de midi, nous déjeunons à la cafétéria du SUPER U de TINTENIAC. Evelyne se renseigne sur le lieu d’habitation de son oncle Paul qui est connu puisqu’il était facteur dans la commune. Par chance c’est tout près, mais personne. Nous nous rendons alors chez le frère de cet oncle, Alphonse, ancien cultivateur, parrain d’Evelyne et ancien Maire de la commune de Les IFFS. Nous voyons également Christiane, son épouse.
Mercredi matin au cours de notre promenade pédestre journalière et matinale, nous faisons un arrêt chez Marcelle à qui je présente Evelyne. Marcelle a des problèmes oculaires, elle souffre de DMLA et elle s’excuse si elle la croise dans le bourg plus tard, sans la voir !
Dans l’après-midi, je démonte ma tente tant qu’elle est sèche et je coucherai ce soir dans une chambre où se trouve une banquette-lit afin de partir de bonne heure demain matin car Evelyne va assister au procès de son agresseur pendant deux jours.
En tous cas, Evelyne pourra se vanter d’avoir fait quelques 800 kms en trike au cours de la semaine, alors qu’elle n’avait jusque-là fait qu’une trentaine de kilomètres à moto en allant de RIEUX (56) à GUEMENE-PENFAO (44).
Pendant le repas du soir, quelqu’un sonne à la porte. C’était un automobiliste de la Vendée qui avait repéré mon trike bâché entre les véhicules de Ghislain et d’Evelyne. Il voulait juste avoir mes impressions car un de ses copains est sur le point d’en acheter un.
Le retour sera finalement plus rapide que l’aller car j’ai pris l’A86 au lieu de la Francilienne qui rallonge un peu et qui est fréquemment saturée. Arrivé à SOISSONS et tant que le trike est chaud, je vérifie le niveau d’huile. Je ne me souviens pas vous avoir parlé du moteur  de mon trike: le moteur ROTAX est un moteur à carter sec, type de moteur essentiellement monté sur des voitures sportives. L'objectif est double : abaisser le moteur pour descendre le centre de gravité grâce à un carter d’huile plus fin, et éviter le déjaugeage de la pompe à huile qui peut apparaître lors de passages très rapides en courbe. En effet, à cet instant, subissant la force centrifuge, l’huile a tendance à rester sur un côté du carter, et donc à désamorcer la pompe, ce qui peut abimer le moteur de façon irréversible. On parle de "carter sec" parce que le carter ne stocke pas l’huile; il fait uniquement office de récupérateur du liquide. La lubrification se fait alors par projection sous pression et non par barbotage. L’huile est pompée, pour être ensuite redistribuée dans les canalisations d’huile du moteur. Après avoir lubrifié les pièces en mouvement, elle retombe dans le carter, est aspirée par la pompe d’épuisement pour retourner dans le réservoir, sur le côté gauche du moteur, et ainsi de suite. Il faut arrêter le moteur chaud, dévisser le bouchon du réservoir d’huile qui contient la jauge qu’il faut essuyer, le revisser et le dévisser à nouveau pour voir le niveau. Lors de mon retour, la jauge indique que le niveau d’huile est au minimum. Je ne l’avais pas vérifié depuis que j’ai acheté ce trike, soit il y a 3.800 kilomètres et j’ai remis 300 ml d’huile, ce qui fait une consommation de 0,078 litres aux mille, soit douze fois moins que ma B.F.G !
Comme je vous l’avais dit, j’avais pris rendez-vous avec le magasin ”Jet7-PERFORMANCES” pour un changement du logiciel de direction assistée qui a présenté parfois un défaut de fonctionnement sur de nombreux véhicules. BRP a sorti une nouvelle version du logiciel et a promis un échange-standard gratuit à tous les possesseurs de Spyder.
Après m’être trompé de route plusieurs fois, j’arrive avec 30 minutes de retard à PONTAULT-COMBAULT alors que j’y étais allé les doigts dans le nez une première fois. J’ai 6.913 kms au compteur et j’ai oublié la révision à 5.000 kms. Ils veulent bien la faire, mais dans l’après-midi. Je me passerai donc de manger à midi et je remercie la personne de couleur qui travaille à SASIE CENTER, à 50 mètres de là, qui m’offrira deux verres d’eau. J’ai fait le tour du magasin plusieurs fois et je me suis retenu pour ne pas tout acheter ! Cela va du casque intégral à 20,00 € au Barbour à 50,00 €. Si vous y allez casqué, vous avez un vestiaire à l’entrée ou vous déposez votre casque afin de faciliter la sortie et vous pouvez manger ou vous abreuver à pas cher.
Vers 15 heures, je vois mon trike passer, sans savoir si c’était un essai final ou une chauffe avant de faire la vidange. Ce devait être la première solution car à 15H15 on m’amène l’engin près à partir.
L’ennui avec ce genre d’engins modernes et que le mécanicien amateur ne peut plus y toucher. Ils remarqueront que la révision à 2.000 kms n’a pas été faite. Ils ont compté 2 heures de travail, mais le temps passé à changer le logiciel gratuit a peut-être été compté. En tout cas, j’ai payé 235,80 €, ça fait cher, du moins je n’ai pas l’habitude de payer autant car c’est bien la toute première fois que je ne vidange pas moi-même et la prochaine révision est dans seulement 5.000 kms !
… à bientôt pour d’autres aventures avec ce formidable engin…

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